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Littérature et poésie - CRIS
Par ton amour amoncelé
Par ton humeur enchevêtrée Par ton corps bleu vitré d'angoisse Par ta lueur tranchée de glace Par tes souvenirs de la mort Par ton dernier enfant qui dort Tu cries Par les cheveux longs de mon rêve Par tous les poèmes qui crèvent Par au delà de mes passions Par mon envie d'avoir raison Par tout ce qui ne fut pas moi Par la colère de ta foi Je crie Dans tous les crimes à genoux Dans le creux des instants jaloux Dans la misère des pensées Dans la terreur des matins née Dans l'ombre d'une histoire inerte Dans le gris d'une tombe ouverte Tu cries Dans le chaos de la musique Dans votre désir mécanique Dans les night-clubs aux flots boueux Dans l'absolu des gens heureux Dans le fracas des cous cassés Dans le silence retourné Je crie Tous les fleuves sont remontés Toutes les villes ont brûlé Tous les jardins sont engloutis Tous les enfers sont repartis Tous les crieurs ont trouvé bouche Tous les corps las enfin se touchent Tu cries Tous les enfants se sont pendus Tous les serpents se sont perdus Tous les corridors sont bouchés Tous les arbres se sont couchés Toutes les poubelles sont pleines Tous les chemins vers toi me mènent Je crie Et nos cris mauves éclatent sur l'écran soleil rempart du vide absolu N'avance pas, n'avance plus Le néant trop gris des consciences éteintes étouffe les lueurs glacées qui labyrinthent qui s'essoufflent entre les pages noires de mon testament. Je ne suis plus qu'une clameur immense et verte Je voudrais compter les milliards de pierres entassées au seuil des milliards de portes battant sur l'éternité des rires grinçants de toutes les folies présentes ou à venir Je voudrais m'étendre interminablement entre les galaxies fulgurantes des désirs inavoués et des chantages inopérants Je ne suis plus qu'une clameur immense et verte Le passé se recharge pour tirer à bout portant dans les esprits lavés par les éclairs aseptisés de la technique Les rues pavées sonnent sous les pas fantomatiques de fantômes inconnaissables les pieds des morts sont impatients Quand vous rentrerez chez vous Bouchez-vous les oreilles Car mes cris s'entendent encore mieux dans le cachot où vous usez vos pantoufles et où vous engorgez vos yeux à lire des journaux qui ne peuvent sortir que d'un monde épouvantable où le silence effrayant des neurones répond à la connerie grotesque des muscles Je ne suis plus qu'une clameur immense et verte. Je voudrais trouver les innombrables chemins qui descendent inexorablement où la lumière n'est qu'un souvenir douloureux et où mes cris d'en haut rencontrent tes cris d'en bas et qu'ils se cognent et s'étourdissent et qu'ils repartent solitaires pour revenir et se chercher et se trouver... peut-être Je ne suis plus qu'une clameur immense et verte. Je voudrais trouver les plans multicolores des génies oubliés qui remplissent les tonneaux crevés où la musique boit Des pyramides imprenables recouvrent de leurs ombres les trous asséchés par les multiples vents d'histoires incroyables De vieilles femmes battues par le temps la bouche emplie de sable noir n'écoutent plus rien Je ne suis plus qu'une clameur immense et verte. Un monde a relevé la tête et on lui a coupé la tête d'un monde ça n'est pas beau à voir je voudrais parler avec des mots qui casseront les vitres blindées qui nous séparent Je ne suis plus qu'une clameur immense et verte. Procantes et glacées les mains du hasard sont vides Et ma seule voix remplit l'ornière géante de mon passé l'écran soleil rempart du vide absolu crèvera Avance Avance Avance Jules Date de création : 31/05/2004 @ 15:44
Dernière modification : 14/08/2007 @ 13:33
Catégorie : Littérature et poésie
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